"LE CONSEIL CONSTITUTIONNEL, ORGANE À VOCATION IMPARTIALE MAIS À NOMINATION POLITIQUE : FATALITÉ OU SIMPLE VOLONTÉ POLITIQUE ? ESQUISSE D’UNE INSTITUTION PUBLIQUE DE MOINS EN MOINS POLITISÉE."

International audienceAt a time in particular of the constitutionalization of the branches of law, where we evoke more constitutional litigation than the organic constitutional institution itself, with the price of glory being the appropriation by ordinary judges of constitutional jurisprudence, it is judicious to wonder about the interest or, better, the disinterest of the political and partisan character of the composition of the French Constitutional Council. Since March 1, 2010, the date of entry into force of the constitutional revision of July 23, 2008, some constitutional, legislative and regulatory provisions relating to the organization and functioning of the French Constitutional Council, have clearly become anachronistic and incompatible with the reality of the practice of this public institution, guardian of the constitutionality of laws. This text, not only constitutes a clinical diagnosis of this evil, but also and above all recommends an unprecedented remedy to the process of organic depoliticization of the Constitutional Council, which process is necessarily inevitable and, at the same time, depends on political will.À l’heure notamment de la constitutionnalisation des branches du Droit, où l’on évoque davantage le contentieux constitutionnel que l’institution constitutionnelle organique elle-même, avec pour rançon de la gloire l’appropriation par les juges ordinaires de la jurisprudence constitutionnelle, il est judicieux de s’interroger sur l’intérêt ou, mieux, le désintérêt du caractère politique et partisan de la composition du Conseil constitutionnel français. Depuis le 1er mars 2010, date d’entrée en vigueur de la révision constitutionnelle du 23 juillet 2008, certaines dispositions, tant constitutionnelles, législatives que réglementaires, afférentes à l’organisation et au fonctionnement du Conseil constitutionnel français, sont manifestement devenues anachroniques et incompatibles avec la réalité de la pratique de cette institution publique, gardienne de la constitutionnalité des lois. Ce texte, non seulement constitue un diagnostic clinique de ce mal, mais encore et surtout préconise un remède sans précédent au processus de dépolitisation organique du Conseil constitutionnel, lequel processus s’impose nécessairement et, en même temps, dépend de la volonté politique